1.
Paname c’est aussi chaud que Baltimore
Demande à ce rappeur cainri qui s’est fait braquer sa chaîne en or
J’ai appris à vivre bien, avec très peu
Et j’ai la triste impression d’être con et déjà vieux
J’suis dans aucun TOP TEN, d’albums et d’skeuds
Mais j’suis l’champion du rap en lutte et d’l’embuscade
Y’a un truc qui transcende tout, c’est l’hall du bâtiment
Racisé ou pas, l’ghetto, c’est pas à la fac que tu l’apprends
J’suis là pour parler de mes défaites et de ma gerbe
Pas pour troquer mon mal-être dans un label de merde
Joues pas l’fou t’es pas fou comme dit le poète
J’suis capable de trouver de l’amour dans une branlette
Oh voyons, tu croyais qu’on pouvait me foutre un bâillon
Dans c’bateau à la dérive j’suis capitaine pas moussaillon
Oh mon salaud, tu tombes bien si tu veux d’la street
De la conscience, de la tèce, une autre forme de politique
REF:
Et c’est toujours la même histoire qui se répète
Les mêmes crimes, les mêmes qui appuient sur la gâchette
Les mêmes qui pensent récupérer notre révolte
Zyed, Bouna, on oublie pas les 20000 volts
J’brûle de rage comme mes soeurs, mes frères et mon quartier
Mon département, le prolétariat immigré
Faut qu’on s’aime, qu’on s’organise entre nous avant l’unité
Y’aura pas de révolution sans les cités
2.
La banlieue c’est chaud mais c’est ce qu’il y a de plus authentique
Sincère, cash, vénère et romantique
Tragique, brutal, quand s’opposent rires et brolics
Comique, comme des p’tites stars du bitume, allergique
Aux maisons d’disques, aux p’tits bourgeois dépressifs
Hipsters, bobos des villes, indifférents passifs
Collabeurs débiles, rats des champs et déclassés hostiles
Un post-it, pas d’oubli, j’crache ma rage comme une hostie
Athée tolérant, fuck les laïcards, altérité dans les dents
De gauche à droite écoeuré par tous ce que j’entends
Pourtant ça se veut tolérant, délirant
À quel point ils peuvent faire chier, emmerder les gens
De quoi tu m’parles du pays des droits de l’homme blanc
Des frontières de l’Occident, des coups d’matraques sur les migrants
Rap de fils d’exilés, rage de combattant
Rap de fils d’immigrés, rap indépendant !
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peut être l'un des meilleurs albums de rap qu'il m'ai été donné d'entendre.. le positionnement antifa est peut être un peu facile ou surrané pour moi qui ne suis plus si jeune que ça , mais reste de très belles chansons , bien ciblées et cohérentes . merci pour cet album criant de vérités et avec une nrj incroyable : supers flots supers beats... milles bise les amis depuis couze où les coqs chantent par dessus les bouses antyphon