We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

M​.​D​.​L. 2​.​0

by Skalpel (Première Ligne)

/
1.
J’ai combattu auprès du Che dans la Sierra Maestra Assassiné, fait de même pour Zapata Sous le poids de 500 ans d’oppression « Mes veines se sont ouvertes », le sang en ébullition Ai parcouru « Une histoire populaire américaine » Aux côtés des femmes et de la descendance africaine Épousé la révolte de Jackson Et vu devant mes yeux la mort comme Newton Connu l’histoire du Black Panther Party Crié « Mort aux porcs ! », un fusil et c’est reparti « J’ai haï les matins » plus de 20 ans comme Jean-Marc Rouillan Entre grève de la faim, sans repentance et reniement J’ai lutté, pendant la guerre d’Espagne Me suis réfugié avec des Basques dans les villages de Bretagne Porté le drapeau de la CNT dans la Colonne de fer Me suis enfui de Cayenne avec aux pieds les fers Refrain : Assassiné le 17 octobre 61 La France coloniale m’a balancé ses vieux refrains J’ai vu pleurer, souffrir, crier ma mère Ses larmes coulant sur le corps de mon petit frère Nouvelle victime d’une tragédie policière D’assassins en bleu, de crimes racistes et sécuritaires Condamné à vivre, afin d’éviter la chute Faire perdurer nos histoires et nos luttes J’ai affronté Big Brother en 84 Combattu dans les milices du POUM avec Orwell, Fat Monté des barricades pendant la Commune de Paris Fédéré, la tête haute devant les fusils J’ai crié « ¡ Ya Basta ! » le 1er janvier 94 Bouffé 6 ans avec mon père et les Tupamaros Pris d’assaut l’ambassade avec le MRTA Mort aux côtés de Nestor Cerpa J’ai connu Baader, la RAF, Les BR, les CCC Gueulé « Vive la Palestine », le FPLP J’ai vu Carlo Giuliani tomber sous les balles La gauche renoncer pour se faire inviter au bal Concentré tellement de rage dans mes veines Prêt à exploser comme un Black Block à Seattle, à Gênes J’ai arpenté le couloir de la mort, fait les 100 pas Avec Stanley Tookie, Leonard Peltier et Mumia Refrain J’ai lutté pour l’indépendance du Sahara Torturé dans les prisons de Kenitra J’ai eu les mains tranchées comme Victor Jara Et ma guitare s’est transformée en une kalach contre les paras En 2005, je me suis révolté en France Dans l’indifférence et le mépris d’une gauche blanche Épaulé par une jeunesse entrée en résistance En colère et insulté depuis l’enfance J’ai foutu le feu à ma cellule en rétention Soutenu les sans-papiers, manifesté contre les expulsions Gardé la tête haute, mon indignation Laissé peu de place à la consternation Fils de prolo étranger élevé dans la dignité Héritier des glorieuses luttes de l’immigration J’ai côtoyé la misère dans les bidonvilles de Nanterre Me suis noyé avec plus d’une centaine de mes frères Refrain
2.
Un jour de ma vie écrit pas un soir de fête Sur du papier toilette avec des pensées nettes En grève de la faim, résistance Bloc H Militant comme les Basques, avec le serpent et la hache J’ai affronté la maladie comme Joëlle Aubron Morte en combattante et n’ai pas renié mes convictions J’ai braqué avec la bande à Bonnot Me suis fait insulter de sale anarchiste et de salaud Lutter jusqu’à mon dernier souffle, kho Fini seul mais intègre, dans la misère à la Makhno Criblé de balles comme Fred Hampton J’ai saigné des jours de rage avec le Weather Underground J’ai collé ces hommes politiques, ces barons de la mafia Contre un mur, rafale de balles fissa Justice populaire, coupable bim ! Révolutionnaire, forcément la mort nous indigne Refrain : J’ai pratiqué le sabotage, quelques méfaits La propagande par le fait, avec quelques effets Guerre de classe j’ai planifié de buter Un enfoiré de patron, une saloperie de préfet Le poing levé, la machette, la kalach, la gâchette La révolution sache, ne se fait pas sur le net Clandestin j’ai mis ma vie entre parenthèses Mon destin c’est celui de mon peuple, l’unique hypothèse Armée invaincue comme l’IRA Tu voles le peuple, bourgeois, sa justice tu subiras Combattant qui ne regrette rien, atmosphère tragique Séquelles, cicatrices physiques J’ai marché des heures avec Emma Goldman Trouvé des flingues pour les actions d’Alexandre Berkman Combattu jusqu’à la mort comme à Kronstadt Crié vive l’anarchie les yeux bandés, brisé le pacte Groupe de libération armée de la Guadeloupe Alliance révolutionnaire caraïbe, support nos troupes Je suis la rancoeur tenace du peuple kanak L’indépendance ou la mort sous les balles, les coups de matraque Résistant, comme dans cette grotte à Ouvéa On verra où ça nous mènera, l’histoire ne ralentit pas Je me suis fait caner avec Lamine Dieng Par des porcs qui jouent les cow-boys du 9.3 jusqu’au vingtième Refrain J’ai traversé le temps, connu Cabral et Lumumba Mon corps dans l’acide, ma pensée est toujours là Assassiné par un maton avec les frères de Soledad En cavale avec Angela, les 3 d’Angola Réfugié en exil avec Assata Shakur Je suis fier de mes soeurs et de mon parcours 17 ans de taule comme Gabi Mouesca 33 ans comme Georges Ibrahim Abdallah J’ai vu mourir des gosses, des bombes à fragmentation Du sang palestinien sur le mur des lamentations J’ai pratiqué le marronnage, neg’ marron Dans l’enfer maudit des plantations, des champs d’coton Trouvé refuge à Palmares, meilleure option Avec Zumbi lutté contre l’exploitation Au bord de l’étouffement dans les cales de ces bateaux J’ai résisté au nom de la couleur de ma peau Refrain
3.
Refrain : Mémoire des luttes Mémoire des batailles perdues D’un espoir, mémoire des vaincus Mémoire d’une chute d’un empire D’un passé, d’une utopie à construire Ancien esclave, j’ai écrit mes mémoires Comme Frederick Douglass, la fierté d’un homme noir Anarchiste et panthère comme Ashanti Je vis clandestinement dans le peuple pas dans l’oubli Lutte des classes, guerre sociale, prolétaire, précaire J’ai flingué des patrons dans le nord de l’hémisphère Et dans les heures sombres de l’histoire Survivre à la torture ne m’a pas paru dérisoire Féministe, pédé, gouine, trans, libertaire Ma rage a brandi son poing déter Dans les émeutes de Stonewall, sur le ter-ter Contre une police raciste et sanguinaire J’ai balancé des parpaings, répondu aux flashballs Tiré sur un porc, en fuite, évité la taule Ensuite cramé un centre à Vincennes Séquestré un maton sur les toits d’une prison à Fresnes Refrain J’ai pris part à la révolte de mon peuple Intifada, fuck Israël, fuck l’État Émeutier en Grèce adepte de la jambisation En guerre pour sa propre émancipation Gréviste j’ai chié sur la gueule de mon patron Plastiqué l’usine, foutu l’feu à des camions Partage un peu de l’oppression Les racisés portent en eux l’espoir d’une révolution Peuples opprimés, sous domination La main porte le fusil, d’un mouvement de libération Résistons ensemble, dit le tiers-monde Tricontinentale, partout ça gronde, bombe L’avenir est métis, mais n’oublie pas l’histoire Ma musique est née dans un champ de coton, un soir Du coup pas envie de la décevoir Pas envie de la trahir pour une poignée de dollars Refrain
4.
J’ai connu l’autonomie en Italie Lotta continua, Prima linea mon ami Fils d’exilés, j’ai squatté la préfecture Comme mon père supporté le mépris et les ordures Dormi dans des foyers Sonacotra Bossé au noir sans protection et sans contrats Mon cadavre s’est échoué sur la Côte d’azur Jeté à l’eau par un passeur, une raclure Face au pouvoir blanc, j’ai brandi la wipala Bolivie, fier de mon peuple et de mon ethnie Jamais soumis, fier comme Charlie Bauer Comme Salah Hamouri dans les prisons de l’oppresseur Innocent l’État m’a condamné comme les Kamara Car des flics pleurent à la barre et devant les caméras Considéré comme fou attaché a mon arbre Éco-warrior, espèce humaine minable Refrain : Passé, présent, futur Histoire populaire et culture Ne jamais oublier voilà le seul but Revendiquer haut notre mémoire des luttes Passé, présent, futur Histoire populaire et culture Ne jamais oublier voilà le seul but Revendiquer fort notre mémoire des luttes J’ai combattu pour mes droits avec un voile Et si ça plaît pas c’est qu’la gauche raciste se dévoile Mon leitmotiv, lutter contre l’oubli Coursé par des flics qui se croyaient dans un safari Amérindien planqué dans une réserve Calibré j’ai résisté au FBI sans trêve Un rêve le Young Lord Party de la côte Est Latino qui se soulève et qui proteste En sueur dans des mines direction le tombeau Ma résistance les a tous fait tomber de haut J’ai discuté avec Fanon, décolonisé mon esprit Et certains de mes frères en ont payé le prix Convaincu qu’exister c’est exister politiquement J’ai revendiqué la sueur de mes parents Immigrés, ouvriers, sans-papiers Réalité, chômage, exclusion, précarité Refrain

about

Maxi en forme d’hommage à une histoire et une mémoire des luttes « populaires, antiracistes, anticolonialistes, antiimpérialistes, anticapitalistes et révolutionnaires ».

Il s’agit de la réadaptation de 4 précédents chapitres sortis dans divers projets (albums, compilations…).
Pour l’occasion les textes ont été réécrits et réadaptés, et de nouvelles instrus ont été composées par Kheyzine, Many the Dog, E.one et Tideux. L’argent récolté ira au soutien de Jann-Marc Rouillan, militant révolutionnaire, récemment condamné par la justice antiterroriste.

credits

released November 22, 2016

Lyrics : Skalpel
Prods : Kheyzine - Many the Dog - E.One - Tideux
Enregistrement & Mix : Akye au BBK Studio
Master : Skeez
Artwork by H*

license

all rights reserved

tags

about

BBoyKonsian Paris, France

Label indépendant, alternatif et militant -Artistes : Première Ligne - Skalpel - E.One - Akye - Laty + Compilations

contact / help

Contact BBoyKonsian

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like M.D.L. 2.0, you may also like: